Souvenirs de vainqueur… Pierre Quiroga sur La Solitaire du Figaro 2021
Vendredi 1 septembre 2023
Vainqueur de la Solitaire du Figaro en 2021, Pierre Quiroga, qui participait pour la 5e fois à l’épreuve lors de sa 52e édition, a su marquer l’histoire de ce rendez-vous mythique en s’octroyant trois podiums, dont deux victoires d’étapes. Après une lutte acharnée face à Xavier Macaire qui lui avait donné du fil à retordre jusque sur la ligne d’arrivée, où chaque minute devenait déterminante quant à sa potentielle victoire, c’est finalement à Saint-Nazaire, le 15 septembre 2021, que le Méditerranéen inscrivait son nom sur le Trophée des Légendes. Désormais reconnu comme grande figure de la course au large, souvent sollicité en tant qu’équipier, l’ancien « Skipper MACIF 2019 » a retrouvé son propre projet depuis qu’il a pris, cette année, les rênes de l’Ocean Fifty Viabilis. Il nous livre ses meilleurs souvenirs de la Solitaire du Figaro.
« Quand je suis arrivé sur La Solitaire en 2016, jeune et impatient, je me donnais 3 ans pour la gagner. Il en aura fallu 5, rien n’est acquis, c’est difficile. Je me battais alors avec Xavier Macaire, un des plus grands marins que je connaisse, et avec Tom Laperche, désormais à la barre du Trimaran Ultim SVR-Lazartigue. Les plateaux sont chaque année complètement fous et rendent la bataille encore plus belle !
Pour gagner La Solitaire du Figaro Paprec, il faudra aux marins une part de réussite, beaucoup de confiance en soi, en leurs choix, et une équipe soudée qui les soutient ! Aujourd’hui, sortir victorieux de cette épreuve, c’est être performant sur la durée, reproduire par trois fois le schéma de performance qui t’amène à maintenir la tête au général. Il faut arriver serein, sans le moindre doute et garder en ligne de mire de gagner le classement final. Ce qui m’excitait, c’était de gagner des étapes, qu’on se souvienne de ma prestation, et le classement général a suivi. Toutes ces composantes, mêlées à l’organisation de l’équipe MACIF qui m’a beaucoup préservé, sont les clés de la réussite, de ma réussite.
Quand je me suis rendu compte que je l’avais gagnée, j’ai eu le sentiment d’avoir bien fait les choses. Beaucoup méritaient de gagner, mon travail a payé ! Quand on gagne une course du circuit d’avant-saison, certains pensent à de la chance, mais sur La Solitaire, on ne peut pas en avoir 3 ou 4 fois. J’ai crédibilisé ma méthode et on a commencé à m’écouter, j’en suis très fier. Mon meilleur souvenir en 2021, au-delà de ce passage final de ligne, c’était à Roscoff quand je remportais l’étape 2. C’était la plus longue, elle était éprouvante, il faisait grand beau à l’arrivée et je passais en tête au général devant Macaire. J’ai vraiment eu le temps de savourer, de kiffer cette première victoire d’étape. Je touchais enfin le Graal !
Depuis l’année dernière, La Solitaire du Figaro Paprec s’est renouvelée en proposant uniquement 3 étapes. C’est un format plus court qui change un peu l’ADN de la course, mais c’est motivant et plus abordable pour les bizuths, je n’ai jamais vu autant de jeunes sur la ligne de départ ! La 4e et dernière étape était souvent décisive, seuls les plus expérimentés pouvaient faire la différence à ce stade de La Solitaire, c’est donc une chance et un confort supplémentaire pour les nouveaux. Il faudra néanmoins beaucoup se méfier de Corentin Horeau, Alexis Loison et Guillaume Pirouelle que je place sur le podium final. »