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Les skippers

Samantha Davies

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DATE DE NAISSANCE : 23 août 1974
PORT D'ATTACHE : Trégunc
PROFESSION : Navigatrice

   

Samantha Davies est l’une navigatrices les plus douées au monde dans la course au large. Née à Portsmouth (Royaume-Uni), elle vit aujourd’hui à Kerlin en Bretagne, et s’entraîne au prestigieux Pôle France de Port-la-Forêt, qui rassemble une équipe de haut niveau spécialiste de la course en solitaire. Grâce à ses parents, qui vivent désormais en permanence sur un bateau, Sam a grandi sur l’eau et naviguait avant même de savoir marcher !

Sam est attirée par le large dès son plus jeune âge. Dans le sillage de son grand-père, commandant de sous-marin de la marine britannique dont elle a hérité une médaille de St Christophe qu’elle porte toujours autour du cou, elle se passionne pour la mer. La petite fille qui rêvait d’être danseuse devient rapidement une sportive accomplie, tout en suivant de solides études. Titulaire d’un master d’ingénierie mécanique du St John’s College de Cambridge, Sam est une jeune femme moderne. Elle voue un véritable culte à cette légende de la voile qu’est Peter Blake (tout comme lui, elle porte des chaussettes rouges comme porte-bonheur) et c’est une inconditionnelle de Johnny Depp. Elle voue également une admiration sans borne à l’athlète britannique Paula Radcliffe (dont elle a récemment dévoré la biographie) et à la nageuse française Laure Manaudou.

Si Sam se distingue du lot, c’est parce qu’elle a réussi à devenir une grande navigatrice sans sacrifier sa féminité (elle adore le rose et les accessoires de mode) ni son humour (un canard jaune l’accompagne dans toutes ses aventures !).

À seulement 33 ans, Sam a un CV nautique impressionnant. C’est une spécialiste de la classe Figaro, dans laquelle elle a fait ses preuves sous le nom de la « Belle Anglaise ». En 1998, Sam tente le trophée Jules Verne (tour du monde sans escale) avec un équipage entièrement féminin conduit par Tracy Edwards à bord du maxi catamaran Royal and Sun Alliance. Malheureusement, le voyage se termine par un démâtage spectaculaire/dramatique. En 2003, Sam effectue sa première course transatlantique à bord d’un Open 60 avec le navigateur australien Nick Moloney. Entre un catamaran de 92 pieds et un monocoque de 60 pieds, Sam Davies traverse également l’Atlantique à bord d’une coquille de noix de 21 pieds (6,5 mètres), à l’occasion de la légendaire Mini Transat.

Après quatre années bien remplies pendant lesquelles elle a couru quatre Solitaires du Figaro et deux transats AG2R, Sam quitte la classe Figaro pour prendre la barre de Roxy de la classe IMOCA 60 en 2007. Unique dans son genre, le monocoque Roxy a été deux fois vainqueur du Vendée Globe (en 2000 avec Michel Desjoyeaux et en 2004 avec Vincent Riou) sous les couleurs de PRB. Afin de répondre au style de navigation propre à Sam, Roxy a été optimisé avant d’être relooké.

Ses premiers pas sur le bateau à pois sont couronnés par un record du monde. Lors de la Calais Round Britain Race en avril 2007, Sam et son équipage féminin constitué de Jeanne Grégoire, Miranda Merron, Alexia Barrier et Sharon Ferris établissent un nouveau record féminin de ce tour des îles britanniques en équipage.

À l’automne 2007, Sam prend le départ de la prestigieuse transat en double Jacques Vabre, avec son amie et complice Jeanne Grégoire. Seul équipage féminin de leur classe, les filles terminent à la dixième place, et premier « vieux gréement », d’une course particulièrement piégeuse !

La Transat Ecover B to B entre le Brésil et la Bretagne, en décembre 2007, est la première course transatlantique en solitaire de Sam à bord de ROXY. Cette remontée périlleuse de l’Atlantique en plein hiver, qui permet à Sam de se qualifier pour le Vendée Globe, provoque beaucoup de casse parmi les concurrents. Sam s’accroche. Sa gestion exemplaire du bateau, sa connaissance de la météo, ses compétences en mécanique et le pur plaisir de naviguer parlent d’eux-mêmes. Malgré la fatigue et des conditions météo très difficiles, elle termine à une magnifique septième place sur 20 concurrents, dont tous les grands noms de la course au large en solitaire.

Sam se concentre maintenant sur son principal objectif des mois à venir : le Vendée Globe 2008. Plus qu’une simple course, le Vendée Globe est une traversée inoubliable. Considérée comme l’Everest de la voile, cette course, essentiellement française, a nourri l’imagination de plusieurs générations depuis sa création en 1989. C’est cette circumnavigation qui a rendu célèbre Ellen MacArthur. Le 9 novembre, Sam, l’une des deux seules femmes sur les 30 concurrents engagés, prendra le départ de cette course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Distance totale : 38 107 km !

Le parcours est mythique par les dangers qu’il représente : il double les trois grands caps (le cap de Bonne Espérance, le cap Leeuwin et le cap Horn), traverse ensuite le périlleux Océan Austral (icebergs, Quarantièmes rugissants et Cinquantièmes hurlants) et remonte enfin le redoutable océan qu’est l’Atlantique Nord en plein hiver. En vue du Vendée Globe, Sam et son équipe à terre ont perfectionné le bateau au maximum, plus particulièrement en installant une dérive sabre double, en modifiant l’accastillage de pont, parmi d’autres travaux de remise en état, et en repeignant superbement le bateau, ce qui confère au plus prestigieux des Open 60 un nouveau visage tout à fait hors du commun !

Dans le cadre de sa préparation, Sam participera en mai prochain à l’Artemis Transat, la plus ancienne course en solitaire à avoir jamais existé, connue auparavant sous le nom de OSTAR, et qui emmènera de nombreux favoris du Vendée Globe de Plymouth (11 mai), au Royaume-Uni, à Boston, aux États-Unis.

L’été 2008 sera consacré à l’entraînement sur l’eau et aussi à terre, améliorant ainsi les connaissances de Sam en météorologie, mécanique, informatique, électronique et secourisme. Dans une course aussi longue que le Vendée Globe, Sam doit être capable d’interpréter les fichiers météo de façon à définir une stratégie de course (toute assistance extérieure ou routage météo sont interdits) ; elle doit également pouvoir tout réparer à bord, maîtriser parfaitement l’ensemble du matériel électronique et informatique (du pilote automatique au montage vidéo et à la transmission par satellite)… La forme physique est également cruciale, compte tenu de la dureté et de la longueur de cette course qui dure trois mois. Tous les skippers doivent gérer leur sommeil, leur alimentation, leur récupération et être complètement autonomes. Par-dessus tout, Sam doit suivre son intuition, sentir son bateau, définir ses propres limites, évaluer les risques et progresser aussi vite que possible sans se mettre en danger.

L’objectif de Sam est de battre le record du bateau : 87 jours, 10 heures, 47 minutes et 55 secondes. Pour restée motivée tout au long de la course, elle a fait graver ce temps sur le pont du bateau.

  • 2019Championnat de France Elite de Course au Large
    Sardinha Cup : Première place en double avec Yann Eliès sur le Figaro Bénéteau 3 n°19 Saint Michel
  • 2011La Solo Figaro Massif Marine : 17e
  • 20104e de La Transat AG2R La Mondiale avec R.Attanasio
  • 200910ème de la Transat Jacques Vabre avec S. Gavignet
    2ème IMOCA de la Rolex Fasnet Race et 8ème au général sur Artemis
    Tour des Iles Britanniques et de l"Irelande sur Aviva
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